Rendez-vous non désiré

Tout le monde dans l'équipe professorale de l'Institut avait fini par se mettre d'accord sur une chose : Marie avait été plus secouée qu'il n'était décent par son passage en zone occupée. Et comme elle refusait d'évoquer ce moment de sa vie avec ceux qui tentaient de lui en parler, Jean lui avait fermement suggéré de se rendre au cabinet de Sarah de la Rocha.

C'est avec agacement que Marie s'était plié à la demande de la télépathe rousse. Au fond, elle n'avait pas envie de parler de ses problèmes à qui que ce soit et la dite Sarah ne lui avait jamais été très sympathique. De plus, il y avait certaines choses qu'elle préférait garder pour elle jusqu'à la fin de ses jours. Elle pinça légèrement les lèvres en pensant à l'expression compatissante du Phénix.

Marie avait fini par prendre conscience qu'elle mettait ses camarades mal à l'aise. Elle n'en souffrait plus et s'était surprise à se sentir de plus en plus indifférente à tout, comme si on l'avait anesthésiée. Lorsque les autres s'écartaient de son chemin avec une expression gênée, elle se contentait de leur jeter un regard froid et de continuer sa route.

Ce jour-là, Marie portait une jupe blanche un peu au-dessus du genou, un débardeur rouge et une veste noire. Ses talons hauts ne produisaient presque aucun bruit sur le sol, car elle utilisait sa télékynésie à petite dose pour donner une légèreé presque surnaturelle à sa démarche. Elle entra d'un pas déterminé dans le cabinet de Sarah, se signala à la secrétaire, puis alla s'asseoir dans la salle d'attente

Si il y a bien une chose que Sarah souhaitait aujourd'hui c'était bien un patient ! Il n'y avait pas un chat ce matin. Elle avait passé son temps dans son bureau à lencer une balle contre le mur. Lorsque le son de son téléphone résonna Sarah souffla de soulagement en décrochant:

Oui ?

Une patiente pour vous

Faites la rentrer !

Se redressant Sarah se mit devant la porte en attendant en souriant. Elle espérait sur une bonne folle pour se calmer les nerfs et jouer avec son empathie. Cela faisait silongtemps...un jour environ !

Marie n'eut pas à attendre très longtemps, mâme si la jeune fille aurait préféré. Au bout de cinq minutes à peine, la secrétaire lui fit signe d'avancer vers le bureau et la silhouette de Sarah de la Rocha apparut dans l'embrasure de la porte. Marie poussa un profond soupir avant de se lever et de se diriger vers la jeune psychiatre.

-Bonjour, Docteur de la Rocha. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi ou si le professeur Grey vous a parlé de moi. Je suis Marie Catala, élève à l'Institut Xavier pour jeunes surdoués. Enfin, pour reprendre l'appellation officielle.

Marie la détailla plus attentivement qu'elle ne l'avait fait auparavant, histoire de préciser ses souvenirs. C'était elle qui avait conduit la jeune femme jusqu'à l'Institut, lorsqu'elle était arrivée à New York et avait décidé de se joindre à l'équipe de l'école. Son visage resta rigoureusement impassible et elle ne laissa filtrer aucune émotion tandis qu'elle suivait le docteur de la Rocha dans son cabinet et s'asseyait en face d'elle.

-Le professeur Grey vous a-t-elle dit pourquoi elle m'envoie ici ?

Bonjoutr Marie et bienvenue ici dans le cabinet Grey De la Rocha ! J'espère que nous pourrons avancer correctement pour votre bien j'en suis sûr !

Une phrase bateau qui alalit la mettre dans une bonne ambiance. Sarah laissa entrer la patiente et s'installer. On pouvait sentir son stress émaner. Pas besoin d'empathie pour une telle émotion. Sarah n'allait pas la calmer enfin si c'était son boulot. Elle avait quelque peu changer depuis le fait qu'elle soit enceinte.
Alors non je ne sais opas pourquoi on vous envoie. Et vous pourquoi pensez vous avoir été envoyée ? Dites moi vous devez avoir une idée n'est ce pas ?

Sarah "était calmùe et posait les questions lentement. Elle était diofférente.

Bonjoutr Marie et bienvenue ici dans le cabinet Grey De la Rocha ! J'espère que nous pourrons avancer correctement pour votre bien j'en suis sûr !

Marie jeta un regard scrutateur à Sarah avant de hausser les épaules avec indifférence. C'était exactement parce qu'elle n'avait pas envie d'entedre ce genre de platitude qu'elle avait tant rechigné à venir dans ce cabinet. Après tout, elle n'avait pas besoin de platitudes, et elle estimait ne pas avoir besoin d'aide.

-Excusez-moi, Docteur, mais je ne pense pas que vous puissiez m'être d'une quelconque aide. Je ne viens ici que parce que j'ai cédé aux réprimandes répétées de Jean. Alors n'espérez pas me faire m'épanouir comme une fleur de tournesol sous le soleil.

La jeune psychiatre était calme et nia savoir pour quelle raison on l'avait envoyée ici. Elle en déduisit que Jean n'avait effectivement pas prévenu la jeune psychiatre de ce qui était arrivée à la patiente qu'elle lui envoyait. Marie laissa un micro sourire se dessiner sur ses lèvres pendant quelques secondes. Elle allait lui raconter ce qu'elle disait toujours pour mettre les gens mal à l'aise.

-Eh bien en fait, je faisais partie de l'équipe New Hope et j'ai été parmi ceux qui ont été capturé. J'ai donc fait à peu près un an dans n camp de concentration de la zone totalitaire avant d'être ramenée ici sans tambours ni trompettes. Depuis, je pense aller bien, mais Jean est persuadée que je vais mal parce que je ne m'ouvre pas assez aux autres. Mais je n'ai pas envie de m'ouvrir aux autres parce que les autres m'ennuient.

Son ton ainsi que son regard n'étaient que pure indifférence. De plus, son expression restait impassible quoi qu'elle dise.