On est où (PV Tony Stark)

Les rues

Les pneus du taxi crissaient légèrement sur les gravats devant la grille d’entrée, alors qu’il s’arrêta au lieu que Tony avait indiqué, devant cette large grille aux entrelacs métalliques élégants, mais destinés avant tout cela à protéger et à empêcher qui que ce soit d’entrée. Au centre, une initiale, un S. Nul besoin de deviner ce qu’il symbolisait, lorsque l’on voyait la plaque en marbre sombre à côté de la grille, où était gravé sobrement, simplement



Car, au-delà des grilles, le majestueux et immense manoir n’était pas une petite bagatelle de milliardaire qui avait décidé de s’installer à New York avec panache en achetant à prix d’or un magnifique logement tel que celui-ci…non, c’était un ancien manoir de la famille, un lieu traditionnel et conventionnel qui avait perduré sans changements tout au long des années…du moins en apparence. Car avec un homme tel que Stark, rien n’était exactement ce qu’il semblait…

"Oui…c’est bien ici," répondit-il, avec son même ton calme, se gardant de prendre un air perplexe par rapport à l’inquiétude dans la voix et dans le regard de la jeune femme. Il se serait plutôt inquiétée si elle n’était pas nerveuse, si l’on récapitulait un peu ce qu’il savait déjà de Nat Perez : partie de l’Etat (ensoleillée) dans lequel elle a vécu pour arriver à la ville (au temps détestable) de New York, en quête de réponses à un pouvoirs dont elle semble ignorer la provenance, et pour lesquels elle cherche une réponses. Rencontre un…homme – il ne savait pas vraiment ce qu’elle pensait de lui, après tout – qui s’avère avoir un pouvoir en commun avec elle, même si Tony lui-même doutait sur son appartenance directe à ces « pouvoirs »…bref. Cet homme s’intéresse à ce que la jeune femme a à dire, la jeune femme lui propose qu’ils en discutent autre part, et l’homme la conduit…eh bien, chez lui. Sauf que ce n’était pas seulement chez lui. Oui…cette belle et grande maison avait une toute autre facette, tout comme son propriétaire. Car en dessous, était inscrit



"Vous attendrez la demoiselle ici et la reconduirez au lieu qu’elle vous indiquera…si cela lui convient, bien sûr," dit-il au chauffeur en lui payant la somme nécessaire, attendant à peine le hochement de la tête d’approbation du chauffeur avant de s’écarter, alors que les grilles s’ouvraient. Après tout, elle ne connaissait pas New York…et se perdre dans une telle ville était peu conseillé. Il voulait aussi peut-être suggérer qu’il n’y avait aucun risque, aucun danger.

La pluie descendait toujours du ciel en gouttes lourdes et froides, une véritable averse, et alors que le scientifique les dépassait afin de rentrer dans son domaine, il regardait légèrement par-dessus son épaule Nat. Ses yeux, aux iris tels deux morceaux de cristal teintés de bleus, la regardaient sans détour, mais respectueusement, de façon encourageante, sans forcer. A travers les grilles, au-delà des escaliers de pierre, à travers l’imposante porte d’entrée. Aurait-elle confiance en lui, un étranger encore, dont elle connaissait seulement le nom, qui semblait peut-être trop sincère pour lui vouloir du bien ?

"Vous venez ?" dit-il, d’une voix qui semblait plus détachée qu’autre chose, alors que la jeune femme se tenait là. "Nous serons mieux pour parler à l’abri de la pluie. Vous vous demandez peut-être pourquoi cela doit être ici. Vous vous posez sans doute beaucoup de questions plus importantes. Eh bien..." Il marcha vers la porte, ne se retournant pas pour voir si elle le suivait ou non. "…essayons au moins d’y répondre."

"Oh oui plus de pluie c’est déjà pas mal !"

Elle le rejoignit rapidement, avec un sourire sur son visage et un petit clin d’œil qui le fit sourire à son tour. Elle avait l’air beaucoup moins inquiète, déjà cela faisait plaisir à voir. Ils gravissaient les marches à ce moment, et elle recommença à parler…parlant des questions qu’elle se posait et voulait poser aux autres. Elle était sortie de l’hôpital, n’ayant, s’il comprenait bien, aucun souvenir des circonstances de son accident…et elle avait découvert quelque chose qu’elle ne pouvait en aucun cas faire auparavant.

"Navigant dans l’ordinateur et accédant aux informations que je retenais sans avoir à passer du temps à les apprendre…Des choses que j’ai oublié rien qu’en désirant ne plus les connaître…Souvent j’ai l’impression que mon esprit fonctionne comme un ordinateur…Pour vous, c’est pareil ?"

"On a souvent rapproché mon mode de pensée à celui d’une machine," dit-il calmement, enlevant son long manteau gris, pour révéler – comme la jeune femme aurait pu le deviner, si elle n’avait pas d’autres questions plus importantes en tête – un uniforme standard de l’homme d’affaires standard ; costume noir assez passe-partout, qu’il aurait aussi bien pu mettre à une réunion d’entreprise qu’à une réception, cravate rouge enserrée autour du col d’une chemise blanche. Il tenait un attaché caisse noir, qu’il n’avait pas lâché depuis leur rencontre. Dans ses mouvements souples, son ton calme, il y avait quelque chose qui ne semblait pas entièrement humain. Et pourtant…il s’avérait que Tony Stark était tout aussi ‘humain’ qu’un autre. De tout point de vue.

"Et maintenant, ce n’est plus seulement un prétendu mode de pensée…c’est la pensée elle-même. Traiter les informations comme vous venez de le décrire. Naviguer de l'une à l'autre. Spécifiquement car on est relié à un immense réseau informatique. C’est…" Il eut un sourire. "…très intéressant. Tout comme cette connexion -- Ah, Jarvis," les derniers mots à l’intention du majordome qui venait les accueillir. "Prenez donc le manteau de Mlle Perez. Et peut-être désire-t-elle quelque chose à boire. Pour moi, ce sera comme d’habitude."

Il laissa Nat dire à Jarvis s’il elle voulait prendre quelque chose, elle aussi, et se dirigea de suite vers le salon. Une grande et belle salle, qui laissait entrer la lumière d’un jardin élégant. Sur la cheminée du type victorien, se tenait d’un côté un portrait de famille conventionnel en noir et blanc, les deux parents et un jeune garçon, et de l’autre le même jeune garçon, peut-être autour de 19 ans, en habits noirs de deuil, devant une image d’un grand bâtiment administratif.

Il y avait des fauteuils autour de la cheminée, et un bar qui, étrangement, semblait presque vide, pas l’idée que l’on se faisait d’un homme qui devait recevoir beaucoup de monde. Il y avait aussi un bureau, près de la fenêtre, où s’amassaient des dossiers et plans mal rangés.

"Si nous avons tous les deux pu communiquer à travers une machine, c'est que nous ne faisons pas que recueillir des données de ce 'réseau'...nous en faisons partie, à notre façon. Comme un lien direct, physique," dit-il pensivement, en posant son attaché-caisse soigneusement sur le bureau, et la regardant. Lui, connaissait bien ce qui le liait maintenant directement au monde cybernétique. "Vous n'avez rien découvert depuis votre accident qui pourrait vous prouver cela?"

[HJ je pars demain pour une formation, je ne sais pas si j’aurais accès au net, mais je répondrais le plus vite possible. Purée le plus gros poste de ma vie lol]

Tout en marchant légèrement en retrait de mon hôte elle regardait les lieux dans lequel elle pénétrait, Nat était un peu ailleurs trouvant que cette demeure était richement décorée mais que le style était un peu trop chargé à son goût. Les grandes maisons ce n’était pas son truc, elle pensait que les gens qui y vivaient ne devaient pas être très proches les uns des autres elle fut vite tirée de ses pensées par Tony qui lui parlait. Elle le regarda l’espace d’un instant, ce demandant ce qu’il venait de dire puis les paroles de son interlocuteur lui virent à l’esprit comme si on repassait une discutions enregistrée.

« Oh…
Et ça vous dérange ?
Je veux dire, par là que…
Etre soit même sans être une machine mais avoir les même avantage c'est-à-dire, plus de mémoire, comprendre et analyser une situation plus rapidement bien non ? »

Nat l’observa enlever son manteau laissant voir un costume des plus banales, limites tristes, l’homme a qui elle avait à faire ne devait sans doute pas s’amuser tout les jours. Elle qui aimait la fête, la déconnade…

« Vous vous habillez toujours en pingouin ? » Fit-elle sur le ton de l’humour.

Tony ce mit à décrire ce qu’il ressentait vis-à-vis de sa manière de pensée informatique, comme si il n’avait pas toujours été ainsi. Sur le coup Nat pensa qu’elle n’avait connu que ça, s’étant réveillé avec le disc dur formaté. C’était comme ça qu’elle appelait son amnésie.
Elle allait ce mettre à parler lorsqu’il ce mit à appeler un certain Jarvis…

*Jarvis qui ? Ou quoi ?*

Elle comprit vite qu’il s’agissait d’une sorte de major d’homme, un employé de maison. La jeune femme fut à la fois surprise et rassurée. Surprise de voir quelqu’un servir une seule personne et non tout un groupe comme elle le faisait au bar. Et rassurée car elle voyait enfin une autre personne à part Tony dans cette immense demeure.
Il indiqua à son employé de prendre le manteau de la jeune femme qui ne sachant pas trop comment ce comporter fit un sourire à Jarvis et le retira le plia un peu et lui tendis.

« Il est un peu trempé, j’espère que ça ne va pas vous salire votre…
Enfin…
Voila… »

Elle s’était adressée à Jarvis de manière respectueuse et haussa les épaules au moment de prononcer son voila. Elle souriait et semblait s’amuser de la situation qu’elle vivait.
Lorsqu’il proposa à Jarvis de lui servir une boisson elle regarda successivement son hôte et son employé et ce décida rapidement.

« J’aimerais bien un chocolat chaud s’il vous plait »

A peine avait-il de mander ce qu’il désirait boire il ce dirigea vers une autre salle, elle lança donc un regard vers Jarvis puis rejoignit Tony dans ce qui semblait un salon vu la manière dont elle était meublée, il y avait des photos de ci de la sur lesquelles elle ne s’attarda pas.
Tout en posant sa mallette sur son bureau il ce remit à parler à Nat, lui expliquant comment elle avait pu faire pour entrer en contacte avec lui.

« Heu oui si vous le dites…
Je n’ai jamais vraiment cherché à savoir comment ça marchait, je pourrais prendre les données sur le net je les aurais en mémoire mais je ne les comprendrais pas.
Ce serait comme si un perroquet répétait ce qu’il avait entendu… »

Il lui demandait si elle avait découvert quelque chose sur cette connexion depuis qu’elle était réveillée, elle songea aussitôt à la forme qu’elle pouvait prendre et ce dit que c’était le moment de lui dire.

« Je ne saisis pas exactement ce que vous me demandez mais il y a quelque chose d’autre, une sorte de capacité supplémentaire. Je tiens à vous dire que je ne la maîtrise pas du tout et que j’en ai peur, c’est à cause de celle là que je suis venu ici. »

Elle fit quelques pas en direction des fenêtres et regarda le jardin pensive, ce demandant comme elle allait expliquer cette chose, cette modification. Tout en cherchant ses mots elle passa sa main dans ses cheveux et fit tomber de nombreuses goûtes sur le sol qui raisonnèrent dans la salle silencieuse comme une dizaine de petits bouts de verre.

« Je peux changer… »

Elle ce retourna, faisant face à Tony, elle avait le ton grave, et dans ses yeux on pouvaient voire qu’elle était sérieuse.

« Penser comme une machine est une chose qui peut être cachée et facilement utiliser à son avantage.
Si j’étais malhonnête je pourrais me créer un bon compte en banque et mener la belle vie mais je sens que ce n’est pas moi, que ce ne serait pas juste comme de la triche.
Mais…
Oh le plus simple et que je vous le montre. »

La jeune femme plaça sa main gauche au niveau de sa poitrine et la regarda comme si elle ce concentrais sur quelque chose. Elle ferma les yeux et peu à peu la peau des phalanges et de la main changea d’aspect et de couleur. La chaire laissait place à du métal et d’autres matériaux synthétiques dont elle ne connaissait pas le nom. Le changement était progressif mais c’était arrêté à sa main.
Lorsque cela sembla terminé elle rouvrit les yeux et la regarda, puis la bougea comme pour voir comment elle marchait, pour ce rendre compte des sensations.

« Vous voyez…
En plus de penser comme une machine, de les contrôler ou me connecter à elle, je peux en devenir une.
Et ça me fait peur.
Modifier ma main et tout ce que je peux faire en me concentrant, si je poussais plus loin je n’arriverais pas à contrôler le changement et me retrouverais sous une autre apparence.
Sans sensations, coupé des sens tel que le goût, ou l’odorat.
Ce n’est arrivé qu’une fois, lorsque j’étais tombé en panne dans le désert, j’étais énervée, fatiguée et je me suis emporté et…
Ca c’est passé…
Il m’a fallu presque 3 jours pour redevenir moi-même… »

Elle observa sa main robotique, puis la rapprocha de l’autre puis releva le nez et attendais que Tony dise quelque chose. Elle craignait une remarque de dégoût, elle espérait qu’il lui dise qu’il savait de quoi il s’agissait.

La réponse ne tarda pas à venir. "…il y a quelque chose d’autre, une sorte de capacité supplémentaire. Je tiens à vous dire que je ne la maîtrise pas du tout et que j’en ai peur, c’est à cause de celle là que je suis venu ici."

Tony haussa légèrement les sourcils, alors qu’un petit silence s’ensuivit. Il s’en était bien douté, quelque part ; que les capacités de la dénommée Nat Perez seraient probablement plus qu’ils ne semblaient à première vue. Une capacité supplémentaire…ou bien, complémentaire avec la première ? Il n’allait pas en ajouter un mot avant elle, et attendit avec une patience sereine, alors que l’invitée du Manoir se dirigeait vers la fenêtre, regardant le paysage au dehors, semblant rester dans ses pensées un instant.

"Je peux changer…" Il tourna la tête vers elle, afin de montrer qu’elle avait son attention. Après tout, c’était pour cela, principalement, qu’ils se trouvaient là à discuter, non ? Elle continua, semblant chercher ses mots. Parlant du fait qu’elle aurait pu se créer une vie tranquille en trafiquant sans bavures avec ses pouvoirs. Eh bien, pensa-t-il, cela nous fait un criminel de moins sur les bras. Et on avait du mal à contredire une telle expression de sérieux, d’honnêteté solennelle. Elle s’avisa ensuite à démontrer directement ce qui ne pouvait probablement pas être clairement démontré par les mots : "Oh, le plus simple est que je vous montre."
Nat Perez affichait une image de concentration sur son visage, qu’il avait vu suffisamment de fois sur visages de ses alliés et ennemis pour savoir ce qu’il impliquait très prochainement. En réalité…à quoi s’attendait-t-il ? A une réaction énergétique ? Une déflagration ? Eh, non…pas dans le salon, tout de même. Il avait vu sa main gauche s’élever, et la fixait d’un regard égal, en même temps qu’elle. Et…oui…quelque chose se passait. La peau de la main gauche laissait place au métal, à d’autres composants que l’on pourrait trouver à la surface d’un corps…d’un corps de…robot. Précisément. La main bougeait, ou pour être plus concis, Nat la faisait bouger, comme on faisait bouger un membre engourdi pour s’assurer que l’on pouvait encore le sentir.

"En plus de penser comme une machine, de les contrôler ou me connecter à elle, je peux en devenir une. Et ça me fait peur." Sa dernière phrase fit monter son regard de sa main, jusqu’à son regard. Elle fixait sa main, observant, testant intérieurement.

"Modifier ma main et tout ce que je peux faire en me concentrant, si je poussais plus loin je n’arriverais pas à contrôler le changement et me retrouverais sous une autre apparence. Sans sensations, coupé des sens tel que le goût, ou l’odorat."

Une métamorphose complète en machine. Une métamorphose qui s’étirait évidemment bien au-delà de la main, vers tout le corps, et qui n’avait plus rien à voir avec son corps…humain. Organique. Il frémit légèrement. Ce mot ne lui plaisait pas. Bien sûr, avec la quantité de mutants, de surhommes sur cette planète maintenant, il faudrait élargir le terme d’humain…mais personnellement, ça ne le gênait pas plus que cela.

"Ce n’est arrivé qu’une fois, lorsque j’étais tombé en panne dans le désert, j’étais énervée, fatiguée et je me suis emporté et…Ca c’est passé…Il m’a fallu presque 3 jours pour redevenir moi-même…" Elle leva les yeux sur lui, et leurs regards se croisèrent. Elle devait sans doute se demander quelle réaction lui pourrait bien avoir.

"Les modifications cybernétiques afin d’améliorer les performances d’un être humain existent…tout comme il est possible de lier le fonctionnement d’une arme, d’un réseau cybernétique quelconque à un humain à travers ses commandes mentales...comme moi."

Il tendit légèrement la main droite, qui semblait se couvrir d’une seconde peau, d’un doré pâle, et qui semblait changer d’aspect pour prendre celui d’un gantelet d’armure rouge. Pas d’une armure telles que celles que l’on pouvait voir arborées par les chevaliers du Moyen Age, on l’aurait deviné, même si elles suivaient la même structure, et avaient rudimentairement la même fonction à peu d'élements prêts.

"Si vous le permettez…cela ne prendra qu’un instant, et ne vous causera aucune réaction."

Il frôla à peine la main métallique, avec cette main. Nat ne sentirait rien ; par contre, l’inventeur pouvait sentir la réaction s’établir alors que les senseurs au bout de ses doigts – des doigts du gant de l’armure – analysaient la surface sans interagir autrement avec elle.

"Il semblerait qu’à la suite de votre accident, vous auriez développé deux apparences, deux métabolismes, l’un organique et l’autre cybernétique…se pourrait-il qu’ils soient reliés par votre conscience, qui peut maintenant manupuler et communiquer via les machines ? Excusez-moi. Je divague. Ce ne sont que mes suppositions, et ce sont des reponses claires que vous cherchez...c’est juste la première fois que je vois ceci." Pause, puis dans un ton moins scientifique et plus…peut-être ? compréhensif: "Il n’y a pas de cause de vous inquiéter à ce sujet. Il me suffirait juste d'en savoir un petit peu plus afin de savoir...je ne voudrais pas vous laisser dans le noir."

Il devait combler sa part de doutes, lui aussi, quand à l’origine de cette structure robotique. Peut-être que cela apporterait une part de réponses…un petit silence s’ensuivit. "J’ai peur." Il repensa à ses paroles, et lui, recommença à parler :

"Vous avez peur de ce que vous pouvez devenir...Je ne peux pas me mettre à votre place. Prendre une apparence de robot avec cette armure est ma volonté…pas la votre. Et cela va bien au-delà d’une apparence externe. Mais…malgré votre peur, vous avez cherché à comprendre vos pouvoirs et réussi à les maîtriser mieux que vous ne le pensez dans une telle situation.Vous avez eu le bon sens de ne pas utiliser de façon mauvaise…" dit-il, le regardant, ayant retiré sa main. Peu de temps lui suffisait pour faire une analyse superficielle des composants et des métaux. "Vous n'avez pas rejeté, malgré votre peur vous avez essayé de comprendre. Si vous n'avez pas utilisé vos pouvoirs à mauvais escient...est-ce que vous seriez prêts à les assumer pleinement dans votre vie, Nat? Tous leurs aspects?" Il s'écarta, semblant se concentrer sur quelque chose, ce qui ne l'empêcha pas d'ajouter, avec un air détaché: "Simple curiosité de ma part...et indiscretion. Vous n'êtes pas obligée de répondre!"

[Armure//Résultats analytiques : composants d’origine inconnue sur Terre.]

*Cette machine - enfin les composants qui feraient partie d'elle ne serait pas d'origine humaine...? Ou alors...une technique complètement inconnue au bataillon! Etait-ce vraiment un accident...? Je ne sais pas jusqu'à quel point elle se souvient..*

Nat avait pris l'habitude de métamorphoser sa main dans son petit appartement, la sensation de gène qu'elle éprouvait au niveau de sa main peu après qu'elle soit devenu robotique était toujours la même mais cela disparaissait au bout de quelque minutes. Elle avait remarqué que plus elle le faisait, plus ce temps de malaise diminuait. Ce n'était pas la peine de faire des études scientifiques pour savoir que c'était une sorte de progrès et qu'après ça il y aurait une amélioration, mais de quoi, c'était encore une chose à voir.

Elle utilisait cette main cybernétique comme si rien n'avait changé, cependant, elle savait très bien qu'elle pouvait écraser tout ce qu'elle serrait c'est donc avec précaution qu'elle croisa les bras sur sa poitrine attendant ce que son interlocuteur allait dire ou faire.

Il ce mit à parler après avoir regarder cette main d'acier, ses paroles était celles d'un homme qui savait de quoi il parlait, un scientifiques qui aux vues des termes employées connaissait bien les machines et les armes. Sur le coup elle songea qu'elle avait fait le bon choix, et que l'homme sur lequel elle était tombée par hasard, si c'était bel et bien un hasard était le bon. Cependant, elle comprit que la raison pour laquelle Tony pouvait communiquer de la même façon qu’elle était due à une sorte de modification volontaire, une chose bien étrange selon elle.
Puis il fit quelque chose, la main qu’il tendait ce recouvrait d’un liquide d’où elle ne voyait pas la provenance puis une sorte de gant métallique recouvrait le liquide jaune. C’était, elle en était certaine une sorte d’union entre l’organique et le synthétique mais la métamorphose était différente de celle de Nat.
A la fois semblable et différente, une chose qui intriguait bien la jeune femme. En regardant la main recouverte d’une sorte d’acier rouge, quelque chose attira son attention, une sorte de déjà vu mais comme elle était coupé du réseau elle ne pouvait pas faire de recherche.

« Allez-y, comme je vous l’ai dis je ne ressent rien sous cette forme, par contre, je sais doser la force à employer pour saisir un objet sans le détruire, de même quand je veux toucher quelque chose.
Je ne ressent ou plutôt analyse les informations différemment. »

Tony ce mit à expliquer ce qui avait pu lui arriver, Nat l’écoutait, attentive, et réfléchissant aussi, car elle n’était pas du genre à croire tout ce qu’on lui disait.

"Il semblerait qu’à la suite de votre accident, vous auriez développé deux apparences, deux métabolismes, l’un organique et l’autre cybernétique…se pourrait-il qu’ils soient reliés par votre conscience, qui peut maintenant maniupuler et communiquer via les machines ? Excusez-moi. Je divague. Ce ne sont que mes suppositions, et ce sont des réponses claires que vous cherchez...c’est juste la première fois que je vois ceci.
Il n’y a pas de cause de vous inquiéter à ce sujet. Il me suffirait juste d'en savoir un petit peu plus afin de savoir...je ne voudrais pas vous laisser dans le noir."

Nat sourie, amusée par les paroles de Tony, elle n’était pas inquiétée par ce qu’il disait, elle vivait cette situation depuis de nombreuses années déjà. Elle avait accepté ce qu’elle était depuis longtemps et voulais juste acquérir une meilleure qualité de vie, une plus grande tranquillité. La seule chose qui lui faisait peur c’était de ce laisser aller et de devenir ce colosse métallique et de ne pas pouvoir redevenir elle-même…

« Je ne pense pas que vous divaguiez.
Vivant cette situation depuis de nombreuses années déjà, je sais que même si ses deux apparences sont différentes, je suis toujours moi-même, il n’y a pas de Dr Jekill et Mr Hyde si vous voyez ce que je veux dire.
Il y a tout de même une légère différence.
Lorsque j’étais une machine à part entière, il me semble que ce qui est propre aux être organique n’était plus là.
Comme les sentiments ou les émotions…
Par exemple, je n’avais pas peur, je n’éprouvais pas de peur même si la situation aurait du me faire ressentir cette émotion mais elle n’était pas là. Et ça ne me gênait pas même si mon but était de trouver le moyen de reprendre mon apparence organique.
Vous voulez en savoir plus…
Que voulez-vous savoir ? »

Le temps passait, et elle ce sentait bien, elle avait même oublié de faire le changement inverse, et ce retrouvais avec un main qui ressemblait à une prothèse high teck.

"Vous avez peur de ce que vous pouvez devenir...Je ne peux pas me mettre à votre place. Prendre une apparence de robot avec cette armure est ma volonté…pas la votre. Et cela va bien au-delà d’une apparence externe. Mais…malgré votre peur, vous avez cherché à comprendre vos pouvoirs et réussi à les maîtriser mieux que vous ne le pensez dans une telle situation. Vous avez eu le bon sens de ne pas utiliser de façon mauvaise… Vous n'avez pas rejeté, malgré votre peur vous avez essayé de comprendre. Si vous n'avez pas utilisé vos pouvoirs à mauvais escient...est-ce que vous seriez prêts à les assumer pleinement dans votre vie, Nat? Tous leurs aspects? Simple curiosité de ma part...et indiscrétion. Vous n'êtes pas obligée de répondre!"

Tony parlait beaucoup et certaines de ses paroles et elle réalisa que ce qui semblait les lier les différenciait énormément l’un de l’autre. Apparemment, ses capacité avaient été voulu, il avait en quelque sorte cherché à devenir une machine alors qu’elle en était pratiquement une. Elle songea sur l’instant qu’il aurait peut être été bien qu’il soit elle et elle lui, il aurait été comblé avec ses pouvoir mais la vie était ainsi faite.
Il avait vu juste en elle et posa des questions à la fois sensée et énigmatique. Aimant l’aventure, elle ce dit au fond d’elle-même que quoi qu’il pourrait lui proposer elle devait accepter pour son bien à elle et surtout parce que ça curiosité naturelle la poussait à en savoir plus.

« Pour vous c’est voulu, moi je ne sais pas, mais je n’ai pas envie que ça disparaisse, j’aime essayer de comprendre, tester.
Cette peur que j’éprouve est aussi une sorte de moteur qui me pousse à avancer, aller de l’avant, aller le plus loin possible mais pas n’importe comment.
N’étant pas médecin ou scientifique, je ne sais pas ce qui est différent chez moi quand je suis sous ma forme organique. Et si vous avez besoin de faire des analyses du moment que vous m’expliquez ce que vous faites et pourquoi je ne serais pas contre.
Pour ce qui est de les assumer c’est ce que je fais non ?
Essayer de comprendre et les maîtriser afin d’éviter les soucis ou provoquer une catastrophe. Parce que… Une machine qui fait dans les 6 mètres de haut à vue de nez… Ca ne passe pas inaperçu…
Pour ce qui est de tous leurs aspects comme je vous l’ai dit je ne les connais pas…
Pourquoi cette question ?
Où voulez-vous en venir ? »

Alors que son majordome arrivait juste à la fin de cette phrase pour servir le chocolat chaud de Nat le café de Tony, celui-ci pensa qu’il était bon, maintenant, à la suite des interrogations de son invitée, d’explorer la cause de cette question, et ce qu’elle cachait. Il devait avouer qu’une telle rencontre déclencherait l’intérêt de n’importe quel scientifique travaillant dans le même type de technologie que lui – plus ou moins scrupuleux, il fallait avouer. Une chance de tomber sur quelqu’un qui avait une connaissance approfondie des fonctionnements cybernétiques, et, plus rares, utilisant cette même technologie sur lui-même. La chance, ou le destin ? Si l’on rajoutait que ce même scientifique était également en secret l’un des dirigeants d’une équipe de justiciers dont les faits avaient des répercussions qui avaient faits d’eux des héros…cela dissimulait un autre intérêt.

"Pourquoi ? Pour en arriver à un choix…ou plutôt, à une réalité. Certaines personnes assument leurs pouvoirs comme vous…veulent les comprendre, et les maîtriser. Et ils y parviennent extrêmement bien. Ils peuvent l’utiliser pour leur profit personnel…et je n’entends pas seulement par là des intentions criminelles. Ils peuvent se protéger eux-mêmes…utiliser des moyens pour…se guérir, faire des découvertes. Les chemins sont illimités. C’est leur choix," dit-il, s’étant maintenant assis dans le fauteuil et l’invitant d’un geste à faire de même sur le canapé en face manifestement prévu pour les invités. Ou alors, pour des habitués en grand nombre de ce salon… "Cela peut être le vôtre, également. "

*Mon armure a été construite pour que je puisse survivre, et échapper à ceux qui m’avaient pris en otage. Elle ma coûté la vie d’un ami,* pensa-t-il, buvant un peu de son café, pensant à ce qu’il venait de dire à Nat.

"Et d’autres choisissent de mettre leurs pouvoirs au grand jour en décidant d’aider, et de protéger les autres. Ils mettent leurs dons au service de leurs pays et de ses citoyens…de leur monde."

*On a toujours le choix. Juqu'à maintenant, et encore pendant longtemps je pense et j'espère, on l'aura...*

"Il y a maintenant plusieurs années, s’est formé un groupe suivant cette idée relativement simple…ils se font appeler jusqu’à ce jour les Vengeurs," dit-il, appuyant sur un bouton discret sur la table de chevet incorporé à une élégante lampe de l’époque victorienne. Dans l’encadrement de la cheminée apparut la projection holographique d’un écran. Des mots s’affichaient sur l’écran. [Base de données Vengeurs] Ils étaient suivis d’une image. Une belle femme vêtue de rouge, un homme masqué avec un arc à la main, un autre vêtu des couleurs bleues rouges et blanches du drapeau américain et arborant un bouclier…hommes et femmes masqués, costumés…plus en retrait, un personnage pouvant faire penser à un robot du à son apparence métallique, aux couleurs rouge et doré…Il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Cette photo datait un peu. Que de souvenirs… "Vous êtes dans leur quartier général – ou devrais-je dire notre quartier général..."

Il laissa un peu de temps à Nat pour digérer cette toute information, qu’il avait cité d’un air tranquille, et qui était peut-être toute nouvelle pour elle. Enfin, parlant de l’équipe des Vengeurs, bien entendu, et du fait que leur QG soit situé chez lui. Il reposa la tasse, encore un léger sourire aux lèvres malgré son air sérieux.

"De nombreuses personnes, ayant des pouvoirs, comme vous…. Bien plus nombreux que ce que vous pourriez imaginer. Contre des ennemis tout aussi nombreux. Chacun s’est engagé à faire équipe avec les autres si cela est nécessaire, et d’aider… Si l’on considère les risques impliqués, les combats, les dangers, toutes les contraintes d’une double vie, c’est une décision très personnelle…et surprenante. Pourtant, c’est la décision de grand nombre de gens !"

Il haussa les sourcils. Le sérieux avait laissé place à la curiosité. On pourrait même croire qu’il y prenait un malin plaisir, quelque part…mystère^^ Pourtant, il ne se moquait pas de la condition de ces gens, ni de la sienne, la traitait juste comme une décsion considérée extraordinaire, mais finalement, pas plus que celle de tout bénévolat en ce monde.

"Assumer son pouvoir dans sa vie, en savoir plus et le maîtriser…c’est une chose. Savoir comment en faire service dans sa vie…N’y aurait t il pas une responsabilité à endosser en vue de ces pouvoirs? Un choix à faire? Personne n’a décidé de vous donner cette puissance à vous…et personne ne compte vous dire comment l’employer. Cette décision appartient à vous seul, vous ne pensez pas?"

Tony expliqua ce qu’il pensait quand il parlait d’assumer ses pouvoirs et aller plus loin, cette manière de voir les choses convenait parfaitement à Nat qui manifesta son contentement par un léger sourire.
Le majordome apporta le chocolat qu’elle avait demandée et lui tendit, la jeune femme tendit le bras pour saisir le bol et ce rendit compte qu’elle n’avait pas pensé de lui faire retrouver son aspect organique. Voyant que ça ne choquait personne, elle laissa les choses telle qu’elles étaient et s’assied sur le canapé que Tony lui indiquait.
Elle était désormais assise face à lui, tenant un bol de chocolat chaud montrant sans peur sa différence.

« Mon choix…
Oui c’est le cas.
Je pense que je ne peux pas continuer ainsi, et je suis venu dans cette ville dans ce but. Trouver de l’aide, un but à ma vie, des gens qui comprendraient mes craintes et ce que je ressent.
Oui, je suis ici pour ça, pour ne plus courir de risques…
Et si je peux aider à mon tour pourquoi pas.
J’aime l’aventure mais je n’aime pas me faire remarquer, j’ai passé tellement de temps à me cacher que cela me sera difficile de changer d’habitude. »

Il ce mit à parler des Vengeurs, le nom que j’avais lu sur la plaque, je me demandait ce que c’était et j’allait lui poser la question lorsqu’il appuya sur quelque chose, un écran apparu et des informations commençaient à apparaître.
Des photos de gens en costumes, masqué et une sorte de robot, elle resta figée un instant en le regardant, elle en avait déjà vu des photos dans les journaux et elle ne comprenait pas pourquoi il lui montrait ça.

"Vous êtes dans leur quartier général – ou devrais-je dire notre quartier général..."

Après qu’il eut dit cette phrase elle repassa les photos dans sa tête et réalisa ce qui ce passait, chez qui et auprès de qui elle était.

"De nombreuses personnes, ayant des pouvoirs, comme vous…. Bien plus nombreux que ce que vous pourriez imaginer. Contre des ennemis tout aussi nombreux. Chacun s’est engagé à faire équipe avec les autres si cela est nécessaire, et d’aider… Si l’on considère les risques impliqués, les combats, les dangers, toutes les contraintes d’une double vie, c’est une décision très personnelle…et surprenante. Pourtant, c’est la décision de grand nombre de gens !"

« Pour le moment je ne peux pas prendre une telle décision, ce serait prématuré et dangereux pour vous tout comme moi.
Je pense qu’il faut que je prenne mon temps, apprendre à me connaître, savoir quels sont les véritables enjeux de ce que vous me parlez.
Mais d’un autre côté je dois avouer que ça me tente… »

"Assumer son pouvoir dans sa vie, en savoir plus et le maîtriser…c’est une chose. Savoir comment en faire service dans sa vie…N’y aurait t il pas une responsabilité à endosser en vue de ces pouvoirs? Un choix à faire? Personne n’a décidé de vous donner cette puissance à vous…et personne ne compte vous dire comment l’employer. Cette décision appartient à vous seul, vous ne pensez pas?"

« Avant chaque décision il y a une réflexion, l’analyse du pour et du contre.
Comme je vous le disais, je suis du genre aventurière, je n’ai pas froid aux yeux mais je ne suis pas non plus une tête brûlée
Pour ce qui est de la responsabilité vis-à-vis du don que l’on possède, j’estime qu’il faut d’abord ce maîtriser avant de jouer aux héros. »

Son interlocuteur était assez surprenant il pouvait être très sérieux pendant un instant puis comme absorbé par un sujet qui lui tenait à cœur au point de ressembler à un scientifique qui viens de trouver un nouveau sujet de recherche.

Elle bu une gorgée de la boisson qu’on lui avait gracieusement offerte et commençait à ce dire qu’il serait temps d’arrêter de tourner autour du pot et de ce lancer dans le vif du sujet.

« Bon, alors on commence quand ?
Je veux dire…
Hummm…
Je commence par faire quoi et que désirez-vous de moi ? »

Cette discussion était fort intéressante. Autant que Steve – alias Captain America - savait recruter les gens comme à l’armée et suivait en général une méthode bien précise et efficace dans ce but, Tony préférait juste entendre ce qu’ils avaient à dire, qu’ils rejoignent l’équipe au final ou non ; les idées principales revenaient toujours, certes, mais il n’avait jamais eu précisément la même conversation avec quelqu’un à peu de choses près. La persuasion, le charisme du leader guerrier prônant l’héroïsme, l’amour de la patrie, n’était vraiment pas dans ses cordes. Il partait de la base, en tant que scientifique, que c’était en informant l’autre que l’on pouvait lui laisser le champ libre pour forger ses propres opinions. Cette Nat Perez semblait certes potentiellement volontaire, mais comme elle l’exprimait dans ses réponses, voulait malgré son côté "aventurier" garder surtout la tête froide. C’était déjà une bonne approche.

"Vous l’avez dit vous-même…commencez par réfléchir à la question. Considérez les dangers. Les effets que cela aura sur votre vie privée et comment vous le géreriez. Et…prenez autant de temps que vous souhaitez pour faire cela. Si vous estimez que vos pouvoirs devraient être maîtrisés complètement, avant de faire quoi que ce soit comme décision…ainsi soit-il. Je peux seulement vous dire ceci maintenant..."

*Certaines personnes ont les capacités requises mais les idées trop confuses, trop portés sur le moment. Et d’autres ont un très bon état d’esprit, mais pas assez de potentiel, malheureusement, pour maîtriser leurs pouvoirs afin qu’ils soient utiles. Je n’aurais rien proposé si je ne savais pas déjà ce dont elle pourrait être capable…mais à elle également de le découvrir.*

"Dans un groupe, chacun doit avoir confiance en l’autre…au-delà de ses simples pouvoirs, on doit avoir confiance en ses décisions, en sa parole…on doit pouvoir compter sur lui. Pour de bon. Ce n’est pas facile. Nous n’avons pas tous les mêmes opinions, ni les mêmes raisons de nous battre. Mais tout cet état d’esprit ne sert strictement à rien…"

Tony la regardait encore attentivement, son regard sereinement détaché en apparence inspectant avec précision, avec la force de l’habitude, les expressions qui défilaient dans celui de son invitée. Il essaya de l’imaginer dans une équipe…dans son équipe. Une équipe hétéroclite, ou souvent humains, mutants, autres êtres aux pouvoirs surhumains se mêlaient. Où ils venaient tous de milieux différents, aux coutumes différentes. Si il n'y avait pas une base de confiance, ce serait quasiment impossible de trouver un point d'accord.

" …si on n’a pas confiance en soi-même, d’abord. Prendre de la distance par rapport à soi-même et ce que l’on peut faire, essayer de se redécouvrir, de remonter aux sources…d’évaluer ses raisons et établir clairement ses choix…voilà ce que j’aimerais que vous fassiez pour l’instant. Voilà ce que j’attends de vous. Je pense que vous êtes largement capable de le faire…et revenir me donner une réponse définitive."
Une petite carte blanche de la taille d’un ticket de métro, sortant d’on ne saurait où entre ses mains, fut posée sur la table basse entre le fauteuil et le canapé. Il y avait, en simples lettres d’imprimerie, l’adresse du Manoir.

"Qu’elle que soit cette décision, je ne chercherai pas à vous persuader du contraire," dit-il calmement, d’un ton résolu, se levant du fauteuil. Tout avait été dit pour sa part, il n’en revenait qu’à elle. La balle était dans son camp. Ce n’est qu’à cet instant, voyant sa main, qu’il se souvint d’un dernier point.

"Ah, oui…je me suis permis d’analyser rapidement en surface les composants de votre main, tout à l’heure. Les analyses en profondeur prendront un certain temps. Si vous revenez dans quelques semaines, ou même quelques mois, elles seront prêtes, compte tenu que cela vous intéresse encore."

Son ton semblant sincèrement nonchalant, donnant clairement l’impression que ce serait juste un petit projet comme un autre qui ne lui prendrait pas beaucoup de temps et d’énergie, donc qui n’était pas d’une grande importance. Il ne considérait pas cela comme une obligation que Nat devrait alors avoir envers lui, et rajouta d’ailleurs calmement, comme en arrière-pensée : "Ce serait complètement indépendant de votre décision finale, cela va de soi."

Il était heureux de savoir que Nat partageait le même avis que lui. Elle avait ramené sa main à son état initial, après quelques secondes…avec un sourire, disant qu’elle avait besoin d’entraînement. Avait dit qu’il faudrait de l’entraînement, et non pas qu’elle en manquait. Certains choix de mots, certaines tournures, pouvaient beaucoup révéler. Elle parlait de prendre son temps, de prendre le temps de comprendre son passé, se comprendre elle-même. Ca, Tony le respectait entièrement. Le nombre de fois où lui aurait dû, lui, prendre du recul, du temps pour réfléchir avant de se lancer dans quelque chose…il ne pouvait plus les compter, mais par contre les regrettait amèrement. A chaque fois qu’il avait commencé quelque chose, il se retrouverait dans une situation impossible qui ne ferait qu’empirer, indéfiniment…jusqu’à ce que tout se brise et il puisse retenter sa chance. Bien sûr, tout le monde ne pensait pas comme lui…et heureusement, d’ailleurs.

Il se leva, alors qu’elle lui tenait la main, et la serra, alors qu’elle dit qu’elle avait été ravie de faire sa rencontre. Une rencontre qui changerait sa vie ? C’était un peu présomptueux, pensa le Vengeur, que de penser que me rencontrer pourrait bouleverser la vie de quelqu’un…mais en réalité, c’était juste un choix auquel il l’avait confronté, et auquel elle aurait pu être confrontée plus tard. Lorsqu’ils se recontreraient de nouveau, ce choix aurait été fait. Tony n’avait aucun doute qu’elle n’aurait pas pu prendre une décision. C’était plus qu’une intuition, c’était un fait établi maintenant, pour lui. Si elle avai le temps nécessaire pour prendre sa décision, Nat la prendrait finalement, et ferait le bon choix, il en était sûr.

"Il en est de même pour moi, Mlle Perez. Jusqu'à ce que nous nous retrouverons de nouveau, au moment où vous le voudrez...je vous souhaite bonne chance."

Il sourit à son tour. Si elle avait même besoin que l’on lui souhaite cela. Qui savait ce qui pourrait advenir dans quelques mois pour lui et pour elle ? En était-on jamais sûr ? Rien qu’ils ne pourraient surmonter, sûrement…il l’espérait de tout cœur, à peine conscient de ces pensées qui étaient à peine un murmure dans un coin de sa tête. Bientôt, elle quitterait cette salle, Jarvis lui rendrait son manteau et elle partirait de ce Manoir...que pourrait-il bien se passer par la suite? Qui pensait à des choses pareilles, de toute façon ? Si l’on prévoyait constamment ce qui pourrait arriver à la suite d’une décision, est-ce que l’on oserait même predre des risques ? C’était là tout le risque…et tout le plaisir.

Topic Terminé